Lundi 5 mai, dans le bel auditorium du centre culturel Vasarely d'Antony, le sport adapté à été mis à l'honneur de belle manière par la projection du film "Crois pas qu'on dort " de Lou Marillier et Nick Walters. Près de 200 personnes ont répondu à l'appel de Jean-Yves Sénant, maire d’Antony, Marc Bellitto, président de la Ligue Sport Adapté Île-de-France et Stéphanie Le Galloudec, présidente d’Antony Athlétisme 92. On y a notamment vu Maud Bregeon, députée et ancienne ministre porte-parole du gouvernement ; Jean Gracia et Emmanuelle Jaeger, président et présidente déléguée de la Fédération française d'athlétisme accompagnés de leurs équipes et de leur ligue régionale ; Cecile Nicol, déléguée régionale académique à la jeunesse et aux sports ; Jean-Pierre Siutat, ancien président de la Fédération française de basketball ; Evelyne Ciriegi, présidente du comité régional olympique.
Une soirée bien rythmée, lancée par le mot d'introduction de Patrick Reynier, élu municipal en charge des sports. S'en est suivie la projection de ce film admirable et sensible sur la préparation oly- et paralympique de trois sportifs franciliens dans la perspective de Paris 2024. Les trois jeunes champions ont été suivis dans leur quotidien par les caméras pendant cinq années, depuis 2019. Si les deux sœurs taekwendoïstes Leyna et Maysane ont échoué de très peu à se qualifier aux JO de Paris 2024, Charles-Antoine Kouakou a été un "acteur parfait avec un scénario sportif très fort" notait sur scène Lou Marillier, qui a évoqué les "liens très forts avec les trois jeunes" permettant d'aboutir à ce film accompli.
Le nombreux public réuni en ce lundi 5 mai a vibré, ri, s'est ému aussi de cette projection aussi sensible que réaliste, qui valorise l'inclusion. Comme dans un 400m mené tambour battant, Charles-Antoine a été au centre du débat qui a suivi, avec la présence réconfortante de Vincent Clarico, son entraîneur et ancien athlète olympique, et Sandrine Destouches, psychologue chargée de son suivi. Venue de Haute-Savoie pour l'occasion, elle a apprécié "c'est toujours un plaisir de revoir CAK et de constater ses progrès", l'intéressé concédant de son côté " c'est dingue comme j'aime maintenant parler en public. Je suis comme chez moi et cela sort tout seul. " Même progrès constatés pour son copain de club Arthur Bellitto jeune espoir antonien sur 800m et 1500 m T20, qui vise lui aussi une sélection pour Los Angeles 2028. Scolarisé plusieurs années aux Etats-Unis, il a même répondu aux questions en Anglais, et fait rire son copain CAK qui admettait pour sa part "moi je sais juste dire bonjour en anglais".
(CAK heureux de retrouver Sandrine Destouches venue de Haute-Savoie pour revoir son athlète)
Dans cette ambiance sereine et bon enfant, chaque intervenant a fait avancer les pions de l'inclusion par le sport. Vincent Clarico a poussé l'analyse en revenant sur sa découverte du milieu du handicap, qu'il ne connaissait pas avant de prendre en charge son poulain Charles-Antoine et le mener au titre suprême à Tokyo 2020.
(Arthur et CAK ont le sourire)
Le débat a été l'occasion pour le président Marc Bellitto d'illustrer les nombreuses activités proposées par la ligue, également bien représentée dans la salle par sa directrice Julie Ruel et les conseillers techniques fédéraux. Ont été notamment évoqués les activités de formation ainsi que les nombreux championnats régionaux, qui permettent aux jeunes et moins jeunes de s'exprimer dans le sport et d'en faire un vecteur de réussite. Une bien belle soirée qui trouvera certainement d'autres ramifications pour aller au devant des enseignants et d'un nouveau public qui sera lui aussi conquis par cette avancée du para sport adapté source d'un long travail au quotidien par des personnes engagées et solidaires. Ce type de soirée donne une sacrée bouffée d'oxygène pour une reconnaissance unanimement reconnue. La Ligue régionale avance d'un bon pas et ce film est lui aussi un vecteur idéal pour montrer la richesse d'une bien belle jeunesse avec un ambassadeur idéal. Charles-Antoine Kouakou a fait un sacré bout de chemin : "Paris 2024 n'a pas été la réussite que j'attendais mais je suis prêt à repartir de plus belle pour les prochains Jeux." Nul doute que Vincent Clarico et toute la petite équipe à ses côtés va relever le défi, même si la route est bordée d'obstacles. Une soirée vivifiante , humaine à souhait et porteuse de rêves devenus réalisables.